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SIRAT

Fin juillet, j’ai pu voir SIRAT (Prix du Jury à Cannes 2025) en avant première au Max Linder.
Sirāt, c’est le dernier long-métrage d’Óliver Laxe (à qui l’on doit entre autres Mimosas, la voie de l’Atlas en 2016 et Viendra le feu en 2019). Son épopée cinématographique s’est imposé d’emblée comme l’un des chocs visuels et sonores du Festival de Cannes 2025. Entre road‑movie hallucinatoire et quête bouleversante,

Ca commence par l’histoire d’un père et de son jeune fils qui débarquent dans une Rave au Maroc à la recherche de sa fille fêtarde et disparue depuis quelques mois. Ils décident de se joindre (s’incruster) à un petit groupe de teuffeurs et de suivre leurs camions afin de rejoindre une autre fête qui a lieu dans le désert.

La suite n’est pas racontable (no spoil included)

Je suis loin d’être expert en teufs, mais c’est la 1ere fois que je vois à l’écran le ressenti que j’avais eu les quelques fois où j’y ai mis les pieds.

C’est terriblement réaliste, sans angélisme, diabolisation ni esthétisation.

Tout y est très juste, la photo magnifique (bien aidée par les décors extérieurs splendides), les interactions humaines réalistes at absolument pas surjouées (un grand bravo à la joyeuse troupe d’acteurs amateurs).

C’est original et ça foisonne de références cinématographiques (mad max, easy rider, le salaire de la peur,…), et tout le film est imprégné d’un aspect mystique quasi religieux, spirituel et parfois transcendantal.

La bande son aurait pu être oppressante, mais elle est parfaitement dosée et participe pleinement à l’expérience du film en collant parfaitement aux images.

Bref, un film réussi, pas pour tout le monde et à voir uniquement sur grand écran pour profiter pleinement de l’expérience.

https://www.imdb.com/fr/title/tt32298285