
Eddington
Hier soir, j’ai regardé Eddington
Eddington, c’est un peu Chute libre, mais avec une bonne dose de Covid, testostérone et de complotisme en prime.
Sur le papier, cela pourrait sonner comme un patchwork anxiogène et confus. Pourtant, le film parvient à tirer son épingle du jeu grâce à des moments d’émotion authentique et une justesse certaine dans le portrait de ses personnages.
Les (très bons) acteurs, même s’ils doivent souvent jongler entre thriller psychologique et chronique sociale, livrent des performances honnêtes, parfois même touchantes. On sent qu’ils croient à ces histoires d’équilibre fragile, où la peur collective vient exacerber les fragilités personnelles.
La mise en scène, bien que parfois un peu lourde dans ses lourds symboles et ses pauses solennelles, sait aussi offrir des moments de grâce, où la caméra trouve la simplicité nécessaire pour capter le dérèglement intérieur de ses protagonistes.


Au final, Eddington est une chute libre dont on ne sort pas indemne, qui mêle maladresses et fulgurances mais qui, malgré tout, réussit à accrocher et à faire réfléchir sur notre époque.